La cathédrale Sainte-Marie de Dax se dresse, majestueuse mais vulnérable, au cœur de la ville. Construit entre le XIIIᵉ et le XVIIᵉ siècle, ce monument historique témoigne de siècles de foi et d’architecture. Pourtant, derrière ses murs, l’édifice souffre en silence. Infiltrations d’eau, fissures béantes, humidité persistante… La cathédrale affiche les stigmates du temps et menace aujourd’hui de s’effondrer par endroits.
Un filet a récemment été installé pour protéger les fidèles des chutes de pierres. Mais cette solution temporaire ne fait que souligner l’urgence d’une rénovation en profondeur. Les travaux de rénovation de Sainte-Marie nécessiteront au moins une décennie et un investissement colossal de 23,9 millions d’euros. Ce montant, qui dépasse même celui de la future salle de spectacle de la ville, illustre l’ampleur du défi.
En tête des priorités figure la toiture, gravement endommagée par les infiltrations d’eau. La première phase de travaux, estimée à 58 000 euros, inclura également des expertises approfondies pour comprendre les origines des fissures. En effet, ce chantier est loin d’être simple et chaque étape doit préserver l’intégrité du monument.
Pour Julien Dubois, maire de Dax, la rénovation de Sainte-Marie ne peut être assumée par la commune seule. Bien qu’espérant obtenir 50 % du financement de l’État, puisqu’il s’agit d’un monument historique, le budget sera insuffisant. Le Département et la Région pourraient participer au financement des travaux d’urgence. Toutefois, la contribution publique ne suffira pas à combler le déficit. C’est pourquoi un appel aux dons a été lancé, dans l’espoir que les habitants des Landes, les passionnés d’histoire et les fidèles se mobilisent pour sauver cette icône.
Au-delà des réparations visibles, le chantier de la cathédrale s’annonce comme un travail minutieux, mêlant préservation du patrimoine et adaptation aux défis modernes. Les fresques, rongées par l’humidité, nécessitent des restaurations spécifiques, tandis que le système de chauffage doit être repensé pour limiter les dégradations. (Presse Lib, 15 décembre 2024)